mercredi 19 mai 2010

Angela Simonyan, la musique sans frontière

















Angela Simonyan est née le 27 aout 1994 en Arménie. Sa grand-mère et sa mère ont connu l’Arménie soviétique. La grand-mère regrette une époque où tout le monde avait du travail, elle travaillait en usine, la mère apprécie la liberté d’expression qui existe aujourd’hui, elle était professeur de Musique.

Aujourd’hui elles demandent l’asile en France.

Pour elles, la France était un pays de culture et d’égalité entre les hommes et les femmes, les riches et les pauvres, un paradis humanitaire. Le pays de la liberté.



La mère d’Angela a refusé le mode de vie de son mari et il a fallu quitter l’Arménie.

Angela n’avait pas imaginé son arrivée en France comme ça : elle ne savait pas qu’elle aurait un hôtel pour maison. Pour ses camarades de classe elle est avant tout étrangère, pas réfugiée. Elle a donné une interview au journal parce qu’elle ne pouvait pas dire non mais Angela n’aime pas étaler sa vie en public.

La vie de réfugiée c’est ne jamais savoir quand la lettre de la préfecture va arriver. Cette lettre qui ordonne de quitter le pays, certains l’ont déjà reçu dans l’hôtel. Angela et sa famille ont déjà reçu un refus de l’O.F.P.R.A et attendent la réponse de leur deuxième recours. Si elles sont là c’est qu’elles ont choisit la France : elles ne pensent pas à repartir.


A Thionville, c’est l’association Athènes qui aide les demandeurs d’asile dans leurs démarches et dans la vie de touts les jours.


En attendant, sa mère et sa grand-mère suivent les cours de français de la paroisse notre Dame et Angela fait aussi l’interprète pour elles et les gens de l’hôtel. C’est un plaisir de pouvoir aider. Elle se souvient trop bien quand elle ne parlait pas encore français et que personne ne l’aidait. Il lui a fallu un mois pour commencer à parler. Quand on arrive sans parler un mot et que personne ne comprend ce qu’on dit, il faut décider d’apprendre très vite pour s’adapter. Aujourd’hui encore Angela ne parle pas beaucoup en classe car elle a besoin d’être en confiance pour oser parler librement.


Angela va au collège et suit les cours de violon d’Elisabeth Bauer au conservatoire. A la demande M. Filippi, curé de notre Dame, Roland Kirch qui a une longue carrière de violoniste symphonique derrière lui, a accepté de faire répéter Angéla car à l’hôtel il n’est pas possible de jouer sans déranger les voisins.

Angela fait du violon depuis l’âge de huit ans.


Pour elle, la musique c’est comprendre et sentir, apporter quelque chose de soi dans le jeu. A l’église notre Dame, Angela a joué «l’oiseau» un morceau de Komitas, célèbre musicien arménien exilé à Paris pendant le génocide. La musique veut ce qu’elle veut , l’émotion passe et les larmes viennent aux yeux de ceux qui l’écoutent.




En Arménie, Angela a eu le 1er prix du concours « route de la renaissance » quand elle était en 6ème. En 2006 elle a quitté la chorale à la quelle elle appartenait pour se consacrer au violon et deux mois après la chorale partait en France accompagner Charles Aznavour et Hélène Ségara (qui est aussi d’origine arménienne) sur la scène de l’Opéra Garnier à Paris …

Et la voilà ici, elle a laissé ses amis derrière elle et commencé son autre vie à zéro. Angela voulait partir, elle ne pouvait plus continuer à jouer du violon là-bas.





4 commentaires:

  1. Je ne connais pas le dossier, mais cette jeune fille souriante, musicienne comme de nombreux arméniens (et des célèbres comme notre Aznavourian national...)mérite bien, elle et sa famille, de rester en France.

    RépondreSupprimer
  2. t'es tres belle moi otman de maroc

    RépondreSupprimer
  3. angela tu est ravissante moi c reni d algerie

    RépondreSupprimer