samedi 23 janvier 2010

WIKI@THIONVILLE

wikithionville est en ligne!

Un site collaboratif wiki, c’est une première à Thionville mais il existe déjà des modèles en fonction comme le « Wikibrest » depuis 2006.Un site « wiki » est une sorte de bibliothèque vivante toujours en évolution : il rassemble les articles mis en ligne par les gens qui veulent contribuer à la construction du site en écrivant sur tous les sujets envisageables : il s’agit aussi bien de témoignages historiques sur la vie des habitants que de recueil de pratiques comme la cuisine, la photographie, le sport, l’art.

Les témoignages que nous recueillons ici même donnent une idée du genre de travail que l’on peut faire avec un site wiki : il suffit de ses tourner vers les gens qui nous entourent, que l’on croise peut-être mais dont on ne connaît pas forcement l’activité : ces découvertes changent la perception ordinaire que l’on peut avoir de son environnement habituel. Apprendre l’histoire de sa Ville à travers l’histoire d’une personne, apprendre à connaître des métiers qui existent autour de nous, connaître les engagements des habitants, faire connaître ses propres engagements, découvrir les formes de solidarités locales existantes, … tout cela forme une image plus complète et peut servir de référence pour avancer sur son propre chemin.

En plus, la particularité du « wiki », c’est la possibilité de collaborer à la conception et à l’écriture des articles : chaque contributeur peut intervenir dans le contenu d’un article pour corriger une erreur ou apporter des précisions.




Mais le « wiki » c’est aussi la possibilité de réunir les initiatives locales et de les valoriser, assurer une plus grande visibilité aux associations qui participent à la vie sociale de la ville. C’est pourquoi nous appelons les gens intéressés par le développement d’un tel site à prendre contact avec nous et à contribuer car on ne peut prévoir toutes les applications nécessaires au fonctionnement du site à l’avance : un site collaboratif se construit progressivement.

A Thionville, nous commençons modestement avec les équipements du Centre « Le Lierre », son équipe multimédia et les relais informatiques déjà disponibles dans les quartiers. Mais le projet n’en est qu’à ses débuts et son développement dépendra de son succès.

Nous cherchons d’abord à faire connaître l’existence du site et à constituer des groupes de travail avec des gens intéressés par la démarche. D'un côté, ateliers de sensibilisation, où l’on évoque l’environnement « wiki » et ses règles, les impératifs de droit de publication et de propriété intellectuelle sur le net, l’accès au site lui-même et la manière de se déplacer parmi les catégories d’articles grâce au menu. Ensuite, ateliers d’écriture où l’on expérimente en groupe les manières de rendre compte d’un événement, d’un témoignage ou d’une pratique.



Les contributions au site sont libres et les contributeurs ont le choix : soit ils publient leurs textes en les rendant accessibles à tous et à la copie soit ils publient de façon à ce qu’on ne puisse modifier ou copier leur articles.

Dès que le site fonctionne, un modérateur veille au bon usage du site en communiquant sur les pages communes rattachées aux articles ou sur les pages personnelles des contributeurs. Mais son intervention devrait se limiter à la forme des articles ou à des remarques sur le contenu sur les pages de discussion. Le but est que les utilisateurs du site accèdent rapidement à l’autonomie en se familiarisant avec la catégorisation des articles, les liens hypertextes et la façon de les utiliser et les licences de publications à cocher ou à ajouter en mot "tag" à la fin des articles.

Dans la pratique, en plus des ateliers de sensibilisation et d’écriture, on peut imaginer des jours « WIKI », « wikidays » où les contributeurs pourraient se réunir à intervalle régulier, pour échanger sur leurs pratiques informatiques et sur les actions innovantes mises en place autour et grâce au site collaboratif. Et pourquoi pas comme à Brest, une fête internet à Thionville.


logo et affiche : Xavier Riallot






l'équipe du wikithionville

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Contacts : Thierry Léger / Hervé Creff

03 82 54 39 97 ou 03 82 82 11 70

lelierre.centre@wanadoo.fr

article: creff@wikithionville.fr


Informations complémentaires :

Centre « Le Lierre » - place Roland - 57100 Thionville


vendredi 22 janvier 2010

André Lhommé : le plaisir d’apprendre.


André Lhommé est professeur retraité d’histoire géographie et cela fait maintenant douze ans qu’il participe aux séances d’accompagnement scolaire organisées chaque fin d’après-midi dans les locaux du centre le Lierre, 19 boulevard Charlemagne.

André n’était pas pressé de prendre sa retraite et à soixante ans il est allé proposer son aide au centre du volontariat, près du temple en ville. Là, il a été orienté vers le Lierre pour intégrer un groupe d’aide aux devoirs destiné aux collégiens et aux élèves du primaire.

C’est au Mille club, aujourd’hui le local des fourmis, que se rassemblaient les enfants. A cette époque les jeux de l'endroit, fréquenté par les adolescents dans la journée, faisaient partie de l'accompagnement . Aujourd’hui, boulevard Charlemagne c’est le parc d’ordinateurs qui joue ce rôle. Les enfants utilisent internet dans leur recherches et parfois en profitent pour découvrir les jeux en ligne!


André Lhommé parmi ses élèves du lycée Hélène Boucher à Thionville

Pour André, enseigner c’était d’abord un métier. A son époque, presque la moitié des élèves d’une même classe devenait enseignant, c’était le métier le plus facile parce que les besoins étaient grands : dès qu’on avait le Bac, on pouvait enseigner l’année suivante.

En 1959 il sort de l’école normale et devient instituteur. Mais il ne se voit pas passer quarante ans à ressasser le B A BA. Et, pour évoluer, André va suivre les cours qui lui laisseront le temps d’enseigner en même temps, l’histoire géographie. Pendant cinq ans, chaque mercredi André va à Nancy en fac d’histoire et après dix ans comme instituteur il devient professeur en 1969, juste après la tempête qui a troublé le pays. Mai 68 et son cortège de manifestation, de sit-in et de discussions lui auront permis d’obtenir deux certificats au lieu d’un en un an : à trente ans, le voilà professeur, lui qui n’avait jamais eu de vrai prof d’histoire à l’école !

André n’a jamais regretté son choix d’enseigner. Quand on enseigne l’histoire beaucoup de choses passent à travers le cours proprement dit : on enseigne aussi la langue et on aborde de nombreux domaines différents.

Et puis il y a toujours à apprendre, les programmes changent et le professeur doit souvent compléter ses connaissances.



L’histoire mènera André à l’archéologie et en 1976 il rejoint un groupe d’archéologues sur un site où on fouille une tombe de l’âge du bronze à Sierck-Rustroff. Il réussira à intéresser ses élèves à sa passion, trois d’entre eux demanderont d’ailleurs à participer à un chantier d’un mois pendant les grandes vacances, deux ans de suite.




L’école a changé et ce que les enfants apprennent à l’école est plus fouillé et plus précis que dans les années soixante.



Au CE 2 on parle par exemple de triangle scalène pour désigner un triangle ordinaire aux côtés inégaux tandis qu’au collège on évoque les déictiques, les focalisations internes et les schémas actanciels.

Les parents sont souvent devenus incapables d’aider leurs enfants. André lui-même a dû tout recommencer en maths pour être à niveau. D’années en années, il met ses connaissances à jour grâce à l’aide aux devoirs. Il continue à s’intéresser à tout, comme au langage que les élèves utilisent entre eux et qu’il a bien du mal à déchiffrer parfois.

La seule chose qu’André déplore est le manque de contact avec les parents et l’absence de passerelle avec l’école. Il est difficile de savoir comment les élèves qui suivent l’aide aux devoirs progressent en classe.


André a étudié dans un collège de frères maristes à Sierk. Il en est resté profondément marqué et aujourd'hui encore il est le web master du site des anciens du collège Sainte Marie.


saurez vous trouver le petit André sur cette photo?


L'ambiance et l'entente qui régnait entre tous, religieux, enseignants et élèves concordait à un climat favorable pour les études. Maurice Rey, un ancien a dit: "le collège Sainte Marie, c'était 68 avant la lettre". Le suivi des élèves était un souci majeur des enseignants et c'est grâce à cet environnement qu'André a pu surmonter sa timidité naturelle de jeune garçon et finir ses études dans de bonnes conditions.

Les élèves en difficulté retrouvent toutes leurs chances quand ils peuvent bénéficier de l'écoute d'un adulte : étudier dans un milieu aidant leur permet de combler plus facilement leur retard.


le jeune Guy Maas en tête du cross (photo vollot)

Aujourd'hui il est un peu inquiet pour les garçons qui fréquentent l'aide aux devoirs. D'ailleurs cette année il n'y a que quatre inscrits pour dix-sept filles. Les filles semblent plus tenues par leurs parents tandis que les garçons ont tendance à négliger leur travail. Comme s'ils ne voyaient pas l'intérêt d'être aidé à faire ses devoirs.










article : creff@wikithionville.fr